Avant de soumettre un projet…

…il est vivement conseillé de lire le manifeste de l’AJC ainsi que de parcourir la page « Réaliser son film. »
Cela vous permettra d’évaluer si votre projet peut s’inscrire dans la démarche de l’atelier et de bien comprendre ce que l’AJC est en mesure de vous proposer en retour.

Pourquoi écrire un dossier ?

Pour savoir si et comment nous pouvons vous aider, nous avons besoin de connaître votre projet et de recevoir quelques informations, souvent très concrètes, utiles à la compréhension de votre démarche.

Nous pensons également que « faire des films autrement » commence par envisager cette étape préalable comme une première clarification dans votre démarche cinématographique. Il ne faut pas donc voir cela comme une contrainte. De notre point de vue, il n’existe pas d’écriture cinématographique pré-établie : chaque film réclame sa propre écriture. Le dossier est une chance de communiquer de manière personnelle votre rapport au projet. C’est aussi une parole qui nous permet d’imaginer votre film et de le ressentir simplement.

Pour ces raisons, nous souhaitons recevoir des textes courts, dont la forme est ouverte et libre, capables d’évoquer le travail qui reste à faire ainsi que vos intentions, vos envies, vos doutes, vos questionnements et même vos impasses. Inutile de broder : soyez simples, honnêtes et directs. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi vous conformer à votre manière à une écriture de dossier plus standard, mais nous vous demandons de ne pas dépasser 10 pages. Chaque dossier peut bien sûr être accompagné d’images fixes ou en mouvement. Au cas où vous auriez déjà tourné ou fait des repérages, une sélection de rushes est même vivement recommandée.

Que doit contenir le dossier ?

Malgré la liberté de ton et de forme dont nous nous réclamons plus haut, voici une liste d’éléments qui figurent dans un dossier de film. Ceux-ci sont donnés à titre indicatif. Ils ne figent pas l’architecture du dossier que nous attendons.

Un dossier comprend, dans l’ordre ou dans le désordre :
. vos coordonnées
. pourquoi vous voulez réalisez ce film ? Quelles sont vos intentions ?
. comment comptez-vous vous y prendre, ou comment vous y êtes-vous pris jusque là ?
. quel serait le dispositif de tournage ? Quelles seront les images ?
. quelle est la forme finale que vous imaginez pour votre film ?
. quels sont vos manques et vos besoins artistiques et techniques à ce stade ?
. collaborez-vous avec des techniciens ou êtes-vous seuls ?
. pourquoi faites-vous appel à l’AJC ? Qu’attendez-vous de nous ?

Nous accordons une attention particulière à ce dernier point car il est important que vous arriviez à l’AJC par réel choix et envie.
Si vous avez déjà réalisé d’autres films, même fortement produits, racontez-nous pourquoi l’AJC est le lieu idéal pour vous en ce moment précis de votre parcours.
Si vous envisagez des coproductions ou de la recherche de financements, expliquez-nous de quelle manière celles-ci pourraient s’inscrire dans la philosophie et dans la dynamique collective de l’atelier.
Si c’est votre premier film, dites-nous pourquoi l’AJC est un endroit d’éclosion qui vous intéresse.

Il n'y a aucune contrainte donc ?

Si, il y en a quelques unes :

– le projet doit être rédigé en français ou en anglais.
– il doit faire 10 pages maximum.
– pour les fictions, nous n’acceptons pas les scénarios.

La fiction et les scénarios

Refuser les scénarios, c’est refuser les écritures trop cadenassées, où le tournage succède au storyboard qui lui-même succède au découpage, où filmer n’est plus que la mise en œuvre de ce qui a été pensé au départ et où le montage consiste à choisir les bonnes prises.

Refuser les scénarios, c’est encourager le processus et les écritures différentes, avec des traitements narratifs plus libres – des bribes de dialogues, quelques enchaînements, des balises pour construire et une part laissée à l’improvisation et à l’adaptation, à chaque étape de la création du film.

Refuser les scénarios, c’est donner à penser le cinéma de fiction comme un endroit d’expérimentation où l’imaginaire et l’écrit ne sont pas rois, où il faut faire avec le réel et les contraintes économiques, où l’écriture anticipe et comprend ces contraintes.

Quels sont les critères de sélection ?

La qualité et l’originalité de l’écriture cinématographique
L’AJC souhaite accueillir des projets pertinents et impertinents, qui renouvellent les sujets et les manières de faire un film, ou bien qui s’attachent à user du langage cinématographique avec intelligence et honnêteté pour produire soit un discours, soit une pensée.

La faisabilité du projet
Nous sommes une petite structure, avec des moyens limités. Notre économie ne nous permet pas d’aider n’importe quel type de film, et nous pensons qu’il est possible de jouir de ces moyens limités, que cette contrainte budgétaire permet une liberté dans le processus de travail ainsi que dans le ton et la forme du film, qu’elle suscite une inventivité.

La rencontre avec le rapporteur
Chaque auteur·trice qui dépose à l’AJC bénéficie d’une rencontre avec un membre du Groupe de Lecture. C’est l’occasion de répondre aux questions suscitées par le dossier et d’argumenter à l’oral pour ceux et celles qui seraient moins à l’aise avec l’écrit.
Il va de soi que cette rencontre est importante. Elle permet de mesurer la motivation de l’auteur·trice, et c’est un vrai échange de réflexions et de clarification des propos, indépendamment de la sélection ou pas du projet à l’AJC.

Où envoyer mon projet ?

Pour votre dépôt et toute question, une seule adresse : projets@ajcnet.be
L’envoi se fait au format PDF uniquement, à raison d’un seul projet par auteur et par date de dépôt.