Fondé en 1977, l’Atelier Jeunes Cinéastes est une association reconnue comme Atelier de Production par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dès le départ, l’objet social est « d’aider par tous les moyens possibles les films qui s’écartent des canons de l’industrie. »
En 1998, l’AJC opte pour un modèle de production radical : le no-budget. La démocratisation des outils vidéo permet d’ouvrir le cinéma à de jeunes auteurs, sans argent, mais avec une totale liberté de forme, de ton, de style. De nombreux jeunes réalisateurs et techniciens profitent de cette opportunité et font leurs premières armes à l’AJC.
Durant cette période, les films sont principalement accompagnés par de jeunes bénévoles, parrains ou marraines des projets, qui s’occupent du suivi de production. L’AJC construit ainsi les films sans argent et par réseau, celui des parrains et marraines, celui des auteur·e·s, celui de la structure elle-même qui au fil des années tisse des amitiés et des complicités avec les collaborateurs qui fréquentent l’Atelier.
A partir de 2020, l’AJC décide de faire porter une partie de cet accompagnement aux compétences internes des salariés. Deux nouveaux postes sont crées : un poste de responsable de production en charge du suivi des projets et un poste de montage image pour soutenir les films dans cette étape de travail cruciale et longue, où le bénévolat fait parfois défaut.
En parallèle, l’AJC choisit d’encourager davantage les productions légères et les coproductions : les films, les technicien·ne·s et les auteur·e·s rencontrant de plus en plus des difficultés économiques, souvent rédhibitoires pour l’existence même des films, la norme de l’Atelier passe du no au low-budget. L’idée fondatrice de liberté est maintenue au cœur de sa mission.